Aïkido Lyon 3
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La bonne attitude

mardi 17 août 2010, par Marc

Le shisei : c’est ainsi que l’on nomme en japonais l’attitude ou encore la posture. Ce mot revient souvent dans la pratique de l’aïkido, car avoir un bon shisei est une des bases de la discipline.

La bonne attitude est celle qui donne la stabilité avant, pendant, et après l’exécution du mouvement. C’est essentiellement la rectitude vertébrale qui la caractérise. La colonne vertébrale doit toujours rester droite, alignée, sans exagération (pas de crispation) car il faut rester souple. Cette description permet de comprendre ce qu’est le bon shisei et de chercher à l’atteindre pendant la pratique de l’aïkido.

Comme toujours, on peut regarder un peu plus loin car il existe plusieurs niveaux de lecture. Le premier : avoir une bonne attitude physique sur le tatami. Le deuxième : avoir une bonne attitude physique sur le tatami et à l’extérieur. Le troisième : avoir une bonne attitude physique et mentale sur le tatami. Le quatrième : avoir une bonne attitude physique et mentale sur le tatami et à l’extérieur.

Qu’est-ce que tout cela signifie ? Qu’il faut passer par le physique, par la pratique de l’aïkido au dojo, pour aller vers un meilleur maintien. Et ensuite élargir cette attitude à une manière d’être : être « droit ».

Le problème des mots est leur imprécision, c’est pourquoi il me parait important de mieux définir ce que j’entends par cette « droiture » dont il est question. Il s’agit ici d’être en accord avec soi-même, de choisir ce que nous pensons être juste − pour soi ET pour les autres − après avoir écouté ce que nous avons dans le ventre (le cœur) et dans la tête. Être droit, c’est aussi être capable de reconnaitre que l’on s’est trompé et rectifier. Cela signifie l’absence de compromission, de négociation, tout en gardant une ouverture d’esprit intacte. Il faut rester sur son idée si rien ne la remet en cause, même si ce n’est pas ce que pense la majorité. Même si à l’échelle de l’humanité cette droiture individuelle ne représente pas grand-chose, cela permet au moins de rester digne. La sensation n’est pas désagréable...

Je crois que le chemin vers l’autonomie ne peut pas se dispenser de cette étape : c’est la droiture qui mène à l’autonomie.

Ainsi, comme nous l’avons déjà dit ailleurs, les techniques ne sont qu’un outil dans la pratique de l’aïkido, et l’aïkido n’est qu’un outil pour se transformer spirituellement.

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