Aïkido Lyon 3
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Déroulement du cours

samedi 26 septembre 2009, par Marc

DEROULEMENT D’UN COURS - ETIQUETTE

Lorsque le pratiquant est prêt, il sort du vestiaire et salue en entrant dans la salle. Lorsque le cours va commencer, il vient au bord du tatami, quitte ses zoris (posées talon contre le tatami), et monte sur le tatami du pied gauche, en saluant le tokonoma (portrait de O Sensei Morihei Ueshiba, fondateur de l’aikido). Le salut, rei en japonais, est omniprésent dans la pratique. Cela surprend au début mais on s’habitue vite à cette marque de respect (envers le dojo — lieu de la pratique — le fondateur, le professeur, les élèves, et entre pratiquants) qui marque aussi le début et la fin de quelque chose (cours, exercice, démonstration, explication du professeur)

Le pratiquant s’installe ensuite en position de seiza, c’est-à-dire à genou et assis sur les talons. Les genoux sont légèrement écartés, les poings posés sur les cuisses (doigts vers le bas), ou bien main gauche sur main droite, paumes tournées vers le ciel, devant le bas-ventre. Le dos est bien droit, la tête « pousse » vers le ciel, les épaules sont détendues. Le gros orteil gauche est posé sur le droit, la pointe de la langue en appui sur le palais en arrière des incisives, permettant selon la théorie énergétique orientale de fermer les circuits, ce qui favorise la bonne circulation du KI. Le ki est une notion difficile à saisir ; elle correspond à « l’énergie vitale », au « souffle de vie ». C’est ce qui fait la différence entre un vivant et un mort... On retrouve ce mot dans aï-ki-do. Le do est la « voie », aï se traduit par « harmonie, amour, union » ; l’aïkido est donc la recherche de l’unité des vivants. C’est pourquoi l’aïkido est un art de paix. C’est pourquoi aussi la compétition — recherche de dualité — est incompatible avec l’esprit de l’aïkido.

Traditionnellement, les plus anciens sont à la gauche du professeur ; nous ne tenons pas à cette pratique, mais cela se fait dans de nombreux dojos. Au Japon du temps des samouraïs, la société était très hiérarchisée, et chacun devait connaître sa place.

Le professeur se tourne pour saluer avec les pratiquants le tokonoma, puis se retourne pour être salué par les pratiquants qu’il salue en retour avant de se lever.

La séance débute par des exercices de respiration lente (inspirés du qi gong — prononcer « tchi congue ») qui permettent de se concentrer et de relâcher les tensions musculaires. Suivent des exercices d’échauffement et assouplissement pendant une dizaine de minutes. Cette préparation est l’aïki-taïso.

Le cours à proprement parler commence alors. Le professeur (sensei — prononcer « cèncé » — en japonais) fait une démonstration, et le travail commence. On salue le premier partenaire à genou (za-rei), puis le plus ancien (sempaï) commence : il est tori (celui qui fait la technique) ; c’est le kohai qui est aïté (celui qui subit la technique). Il fait 4 fois la technique, en alternant côté gauche et droit. Puis c’est au kohaï, et ainsi de suite jusqu’à ce que le senseï arrête l’exercice pour faire une autre démonstration. Les partenaires se saluent et regagnent alors rapidement leur place en seiza. Les notions de sempaï et kohaï sont relatives : on est le sempaï d’un nouveau et le kohaï d’un ancien... On pourrait traduire sempaï par « partenaire plus ancien dans la pratique » et kohaï par « partenaire moins ancien dans la pratique ». Aïté a le double sens de partenaire ET adversaire : il doit aider tori — celui qui fait la technique — mais sans complaisance. Le salut se fait ensuite debout (ritsu-rei), au début et à la fin de chaque série d’exercice.

A la fin du cours, chacun regagne sa place et réajuste son keikogi − littéralement : tenue d’entrainement − (ou aikidogi... mais pas kimono) pour le même salut qu’au début du cours. Enfin, chacun fait un za-rei au dernier partenaire avec qui il a travaillé ; puis on salue le tokonoma avant de quitter le tatami du pied droit.

En orient, tout commence par la gauche : c’est en référence au soleil qui se lève à gauche, le repère oriental étant face au sud (en regardant vers le sud), contrairement à nous dont le repère est le nord, par exemple lorsque l’on regarde une carte. La gauche symbolisant le commencement d’un cycle (le jour, la vie...) et ce qui s’y rattache (mobilité, activité...), la droite symbolisera l’opposé : la fin d’un cycle (la nuit, la mort...) et ce qui s’y rattache (immobilité, repos...). Cela explique pourquoi la veste du keikogi se porte avec le côté gauche recouvrant le côté droit. L’inverse ne se fait que lorsque la personne est morte.

La pratique doit se faire dans la bonne humeur, mais avec sérieux... comme le souhaitait O Sensei (titre réservé au fondateur, signifiant « grand professeur »)

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