Aïkido Lyon 3
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Motivations du professeur

mercredi 14 octobre 2009, par Marc

Enseigner

Il est clair que l’intérêt d’enseigner est d’abord pour soi : cela permet d’avoir une meilleure connaissance de ce que l’on sait et de ce que l’on ne sait pas (« le premier enseigné est l’enseignant ! »). Donc avant tout un approfondissement des connaissances, mais aussi son partage. Pourquoi partager ? Il existe plusieurs réponses possibles : pour certains cela sera une reconnaissance, une gratification, une flatterie de l’ego. Mais quand on connait les travaux de Laborit, cela ne tient pas car on ne peut plus rester « sourd » à ce que l’on a entendu... Pour ma part, et cela a toujours été le cas, j’aime partager ce qui me passionne, avec l’espoir que ce que je ressens pourrait être ressenti par d’autres, non pas pour me renforcer, mais juste pour partager le plaisir de la pratique. C’est pourquoi je n’attends rien de ceux à qui j’enseigne, car ce que je partage devient leur, et ce qu’ils en font leur appartient aussi. Je n’attends ni résultats, ni remerciements ; c’est juste un partage de connaissances et, parfois, de passion.

Transmettre des valeurs

La gratuité

Que l’on paie pour apprendre est devenu une règle dans un monde marchand. Mais si ce qui m’intéresse n’est pas l’argent, pourquoi lui donner une place ? Je distingue la nécessité d’en avoir, et c’est normal, pour une pratique professionnelle — si l’on veut faire tourner un dojo privé et pouvoir manger — mais cela n’est pas mon cas. Pourquoi, alors, entrer dans ce système qui me déplait ? Si mon désir est de partager l’aïkido avec le plus grand nombre, pourquoi restreindre les cours à ceux qui paient ? On dit que le fait de payer « oblige » le pratiquant à une certaine assiduité. Il existe une autre façon de voir les choses : certains ne s’inscrivent pas, sachant par avance qu’il leur sera difficile de venir souvent (contraintes professionnelles essentiellement). Et ces gens, qui apprécient la pratique de l’aïkido, y mettent fin. Je propose donc un système dans lequel la pratique n’est pas payante. Cela a aussi pour effet de simplifier la gestion et la promotion. J’ai souhaité, en particulier, arrêter toute publicité autre que le bouche à oreille pour notre dojo, et limiter la gestion à une inscription sans obligation de certificat médical, excepté lors de la première inscription (voir "certificat médical").

La paix

L’aïkido est un art de paix. Selon moi, les valeurs de paix sont : l’association, ce qui s’oppose à toute idée de compétition — absolument interdite par le fondateur de l’aïkido —, l’absence de hiérarchie, ce qui s’oppose à toute idée de grade, et, bien sûr, l’amour dont j’ai choisi cette définition parmi beaucoup d’autres : « Attachement profond et désintéressé » (Hachette), c’est à dire sans attente en retour. Ce qui exclut la rétribution, l’obligation...

L’harmonie

D’ailleurs, la traduction du japonais « aï » est : harmonie, amour. Au sens philosophique du terme, l’harmonie se définit comme une « qualité d’un tout dont les parties s’accordent entre elles ». Ne rejoint-on pas l’idée de Laborit selon laquelle la finalité d’un ensemble vivant doit être la même que celle de chacune des unités qui le constituent ? Dans un organisme humain, il n’y a pas de supériorité d’une cellule par rapport à une autre. Chacune travaille pour elle-même et pour l’ensemble. Lorsque cela n’est pas le cas, on appelle ces cellules des cellules cancéreuses, et le résultat de leur développement est la mort prématurée de l’organisme... et par la même occasion de ces cellules qui ne fonctionnaient que pour leur propre compte (c’est la définition même d’une cellule cancéreuse).

Le respect

Le respect est une valeur fondamentale de l’aïkido, comme bien sûr de toute relation interhumaine. Il s’agit de savoir reconnaître ce qui relève du respect et ce qui n’en relève pas. Par exemple, le retard, selon moi, n’est pas un manque de respect par rapport au professeur, mais est lié à une contingence de plusieurs facteurs qui l’ont provoqué. Ce qui fait que le problème est un problème personnel, qui conduit à des désagréments personnels (stress, mauvais échauffement)... sauf s’il perturbe le professeur. Cela n’est pas mon cas ; d’ailleurs je préfère qu’un élève arrive en retard plutôt qu’il se prive d’un cours auquel il aurait aimé assister.

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