Aïkido Lyon 3
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Le professeur

mercredi 14 octobre 2009, par Marc

Auto présentation...

Chacun étant le résultat du hasard de sa naissance (déterminant le niveau social et culturel, l’environnement − guerre ou paix, campagne ou ville, bidonville ou quartier chic −, la religion souvent...) et des rencontres avec les autres hommes, il me parait plus important dans cette présentation de parler de ceux qui m’ont influencé :

Pour l’aïkido :

Rencontre avec Michael Levy-Neumand, élève d’Alain Peyrache et formidable professeur. Sa pédagogie et sa connaissance parfaite de la discipline m’ont donné l’envie de partager le plaisir de pratiquer en enseignant à mon tour. Il m’a aussi permis de rencontrer Alain Peyrache dont l’enseignement a été celui d’un art de vivre : il m’a transmis pendant quelques années avec une extrême précision la pratique de la discipline, et au-delà, une philosophie dont les maitres mots étaient l’autonomie, l’ouverture d’esprit. Il est sorti du système fédéral pour revenir à une pratique traditionnelle, en créant un système associatif à l’intérieur duquel tout professeur reste maitre chez lui : "Un maitre, un dojo". Il m’a personnellement beaucoup éclairé, et permis de faire un lien avec le reste...

Pour le reste :

Il n’est pas possible de ne pas citer Henri Laborit comme le personnage qui aura le plus influencé ma pensée. Il a notamment expliqué comment la recherche de la gratification, qui n’est qu’une forme de conditionnement, est à l’origine de la compétition qui ne peut conduire qu’au malheur du plus grand nombre. La conscience des mécanismes du fonctionnement de notre cerveau peut faire que les choses changent. Il faut reconnaitre que nous voyons les choses autrement depuis, et qu’il nous est difficile d’accepter les carottes qu’on nous tend (honneurs, grades − tiens, tiens... grades... −, argent, etc.).

La philosophie − dont peuvent se dispenser les croyants − a toujours été un point d’intérêt majeur pour moi. Sans trop entrer dans le détail, je voudrais dire que deux, parmi nos contemporains, me procurent un grand plaisir intellectuel : André Comte-Sponville pour la qualité de ses propos et de leur expression, et Michel Onfray pour sa façon d’être un philosophe au sens ancien du terme : sa manière de vivre est en conformité avec sa pensée. J’adhère totalement à l’esprit de son Université Populaire de Caen dont le principe de fonctionnement est le suivant : "La gratuité est le principe de base : pas d’âge requis, ni de titres ou de niveaux demandés, pas d’inscriptions ni de contrôle des connaissances, pas d’examens, ni de diplômes délivrés." (http://pagesperso-orange.fr/michel....). Il met en application la quête des utilitaristes : le plus grand bonheur pour le plus grand nombre, en appliquant leur devise : "Fais à autrui ce que tu voudrais que l’on te fasse."

J’interprète la recherche de ces auteurs comme une recherche d’unité de notre espèce. Le message est le même : la finalité de l’ensemble social et la finalité de l’individu doivent être la même : le maintien de sa structure, en promouvant une morale pacifique dans l’intérêt de tous. La compétition n’est pas la solution. L’association est la solution.

L’aïkido me semble être un bon chemin.

Je poursuis ma formation avec Michael, qui me fait l’honneur de m’accepter parmi ses très nombreux élèves.

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