Aïkido Lyon 3

La sécurité

samedi 26 septembre 2009, par Marc

L’accident est exceptionnel en aïkido, où, contrairement à d’autres arts martiaux, on ne recherche ni augmentation des performances physiques (dans la souffrance...) ni dualité (l’autre n’étant pas considéré comme un adversaire à vaincre, mais comme un partenaire à préserver en le contrôlant). Néanmoins, il ne faut pas relâcher une vigilance qui ne demande pas de contraintes extraordinaires. Un peu de bon sens et de respect — des autres et de soi-même — permettent de minimiser les risques d’accidents et d’incidents.

Tout d’abord, il faut limiter ce qui risque de blesser : couper ras les ongles (mains et pieds, bien sûr...) et ôter tout bijou qui risque d’accrocher (on peut garder une bague sans relief — comme une alliance — par exemple)

Il n’est pas interdit de quitter le tatami, mais il est nécessaire de le signaler pour qu’on puisse s’inquiéter d’une absence qui se prolonge anormalement (malaise dans le vestiaire, par exemple...)

Tout au long de la pratique, il faut rester à l’écoute de son propre corps. Il est inutile de forcer mécaniquement (ce serait faire le contraire de l’aïkido), il est inutile de forcer sur la respiration (l’asphyxie n’a aucun intérêt), et il est idiot de forcer sur une douleur (ne pas travailler à genou si on a mal au genou, par exemple). Une douleur est un signal d’alarme, donc à écouter plutôt qu’à essayer de vaincre.

Pour se préserver, il faut :
- éviter de percuter les genoux en allant au sol : toujours amortir avec les cuisses, et prendre contact avec le sol par la main (chute avant), la fesse (chute arrière), ou l’avant-pied (chute acrobatique)
- éviter d’avoir la tête tournée vers celui qui immobilise (risque de coup de genou au visage)
- avoir toujours la main libre prête à signaler la douleur.
- ne pas s’opposer à une technique douloureuse, mais aller dans le sens de ce qui diminuera la douleur.

Il faut aussi rester à l’écoute du partenaire, et être attentif au moindre signe de douleur, car les techniques d’aïkido sont des techniques martiales extrêmement efficaces.

L’apprentissage demande une grande patience, en particulier en aïkido : la performance viendra avec le temps et la pratique. Il faut accepter de « jouer le jeu » lors de l’apprentissage pour pouvoir, plus tard, tester véritablement les techniques entre anciens sans se blesser (connaissance de son propre corps et de ses limites). Cela signifie que les débutants doivent suivre strictement le cours ; les anciens peuvent travailler plus librement (faire d’autres techniques que celles montrées par le sensei), mais entre eux uniquement. Pratiquer autre chose que ce qui est enseigné est une double faute d’un ancien envers un débutant : il perturbe l’apprentissage et augmente le risque d’accident.

La pratique de l’aïkido doit permettre l’épanouissement du corps et de l’esprit... Une blessure ne participe pas vraiment à cet épanouissement, de mon point de vue. Inutile de dire que cela est vécu comme un échec par l’enseignant dont le premier devoir est d’avoir tout fait pour éviter l’accident.

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