Aïkido Lyon 3

Le retard

samedi 26 septembre 2009, par Marc

Le retard peut être envisagé de différentes manières. Habituellement, le retard est considéré comme de l’irrespect envers le sensei (professeur) et les autres élèves. En effet, le retardataire peut déranger le cours par la distraction qu’il peut provoquer en arrivant dans le dojo puis sur le tatami. Aussi, il est habituel, lorsque l’on est en retard, de faire le moins de bruit possible, et d’attendre la fin d’une démonstration ou d’une explication du sensei pour monter sur le tatami. La tradition veut que l’élève attende l’autorisation du sensei pour prendre part au cours : il attend un signe montrant qu’il a été vu par le sensei. Il peut alors monter sur le tatami, saluer en seiza (za-rei) le tokonoma puis le sensei. Dès qu’il en aura l’occasion, il s’excusera de son retard. Cela correspond à un fonctionnement qui se veut extrêmement réglementé, codifié. Il est à connaître car pratiqué dans certains dojos.

Pour nous, les choses sont un peu différentes. En effet, chaque sensei est le maitre dans son dojo, et il adapte les règles selon sa sensibilité. Pour ce qui me concerne, le retard d’un pratiquant ne me dérange absolument pas. Les conditions de vie font qu’il n’est pas toujours facile d’être à l’heure, et il me semble que le retardataire est la principale victime du retard : course et stress pour arriver, mauvaise préparation mentale et physique à la pratique en arrivant pendant ou après l’échauffement... Je ne crois pas utile d’y ajouter de la culpabilité ! Néanmoins, il faut garder quelques règles pour ne pas déranger les autres : être discret (le bruit...), et attendre la fin d’une démonstration du sensei pour entrer. Un za-rei vers le tokonoma et vers le sensei permet de commencer comme tout le monde la pratique (même salut qu’en début de cours).

De même, je ne vois pas de limite au-delà de laquelle il ne serait plus possible de pratiquer. Il m’est arrivé personnellement d’arriver avec 45 minutes de retard à un cours (après une panne d’essence...) et le fait de pratiquer même quelques minutes m’a fait un bien extraordinaire après cette contrariété. Il est parfois difficile de trouver une place de stationnement, et il est préférable alors de pratiquer même si l’on est très en retard, plutôt que de garder son irritation pour la maison !

J’ai toujours pensé qu’il était préférable de pratiquer même en retard que de ne pas pratiquer.

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